Melbourne en semaine

Si j’ai un blog, c’est aussi pour me (la) raconter, vider mon sac, faire le beau. Je me suis installé à Melbourne en mai 2014. C’est une ville où il fait bon vivre, proche de la mer et en pleine expansion. Très cosmopolite, elle est considérée comme étant la capitale culturelle de l’Australie. Dans ce billet, je vais vous faire découvrir mon quotidien les jours de semaine. Chaud.

Mon hood : Port Melbourne

3207, Port Melbourne, Victoria

15000 habitants, située à 5 kilomètres du centre ville de Melbourne, Port Melbourne est une petite ville mélangeant des environnements très variés : une zone industrielle avec les pieds dans la Yarra à l’Ouest, un joli bord de mer au Sud, une frontière Est en commun avec les bobos de South Melbourne et une zone Nord qui hésite entre bureaux, garages, industries louches, petites maisons toutes mignonnes et immeubles huppés de 4000 étages. Ma femme, nos deux enfants et moi y avons posé nos valises (et nos meubles, et la voiture, et mes livres) en Octobre 2017.

Sociologiquement parlant, il y a de la classe moyenne salariée, des salauds de riches et des croqueuses de diamants chinoises. Pour les sorties au resto le soir, il y a Bay Street qui traverse toute la ville et finit sur la plage. C’est assez mignon en dépit d’un petit relent de ghetto à connasse yoga-chienchien-botox.

Il y a une boulangerie Française appelée « Noîsette » qui propose des croissants, des pains au chocolat et une sélection de gâteaux à même d’exciter les papilles les plus endormies. Pour les pizzas, il faut aller chez Bay Beach Pizza and Pasta, elles sont super.

Ma rue : des arbres, une pelouse, des chiens

Je vis à côté de la Walter Reserve, en face de l’arrêt de Tram 127. De la fenêtre de ma chambre je vois des arbres et une pelouse. Il y a une piste cyclable très fréquentée, une aire de jeux pour enfants et des chiens qui promènent leurs maîtres. Les lignes électriques ne sont pas enterrées, par conséquent toutes les rues sont ornées de câbles noirs. La nuit j’entends les opossums se battre ; ce sont de petits animaux très choupinous dont le cri glacerait d’effroi le plus fasciste des nazis. Sans rire, même Mamoudou aurait peur et rentrerait chez lui.

Si on se place au milieu de ma rue, on voit la skyline de Melbourne, ça en jette un max. Il y a un pub à 50 mètres de mon palier dans lequel je ne vais jamais m’alcooliser parce que je suis un bon père. Il y a aussi une épicerie chinoise des plus suspectes qui vend un peu de tout, dont d’assez goûteux sandwichs faits à la commande.

Petit détour : la plage

Bah oui, parler de l’Australie sans évoquer la plage, c’est comme parler de Paris sans causer des embouteillages. Ceci dit, je préfère les balades en forêt, car figurez-vous que les bikinis, le sable, le soleil, l’eau bleue, c’est haram.

Plus sérieusement, oui, sans surprise aucune, il est bien bon de se promener nonchalamment les pieds dans l’eau. L’horizon est dégagé, l’air pur, les gens biens élevés. Il est possible de marcher en ligne droite pendant des heures sans quitter le sable.

Mon boulot

N’étant ni rentier, ni entreprenant je passe 7.35 heures par jour au deuxième étage d’une tour de bureaux. C’est neuf, constitué à 99% de verre et de métal et c’est juste en face du tram. Il y a 20 étages au total et 12 ascenseurs, 6 pour aller du 0 au 10 et 6 autres pour aller du 10 au 20.

Je bosse dans une équipe composée d’une petite dizaine de personnes, majoritairement des Indiens (d’Inde). Je n’ai nullement à me plaindre, on me laisse en paix.

Le repas du midi

Il y a 50000 restaurants au kilomètre carré, mais je vais presque toujours aux mêmes endroits : Subway pour un sandwich, Kaneda Sushi pour un bento, Killiney pour de la bouffe Indonésienne et une poignée d’autres adresses selon l’humeur.

J’aime faire une longue pause à midi, faire la sieste, me promener, aller me baigner au spa, parfois faire les boutiques ou du tourisme. Melbourne n’est pas grande, mais il y a suffisamment de variété, de recoins et de replis pour qu’on ne s’y ennuie pas.

Tram du soir

Je quitte le bureau entre 17 et 18 heures. Parfois je marche un peu, parfois je file direct à l’arrêt de tram le plus proche, à l’extrémité parisienne de Collins Street (les australiens trouvent que cette portion de rue leur rappelle Paris). Je passe devant le Melbourne Exhibition Centre  et le Crown Casino.

En été je marche de Batman Park jusqu’à la maison. Je fais parfois un crochet par South Wharf, une zone d’habitation composée de tours neuves et d’une galerie marchande pas vilaine.