La France et l’immigration

En voilà un sujet un poil lourd, je vous avoue que je préférerais causer jeux vidéo, mais il se trouve qu’un article de journal partagé sur Facebook par une de mes relations sur ce réseau social a été le théâtre d’une discussion m’ayant inspiré une réponse que je souhaite partager et développer ici.

Il me paraît opportun de commencer par vous montrer le partage Facebook à l’origine de ce billet de blog, histoire de synchroniser les montres :

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De plus en plus souvent sur Internet, je vois des personnes exprimer leur lassitude de l’Islam, des musulmans, de l’immigration africaine en France. Une certaine colère à l’encontre des immigrés se fait de plus en plus palpable, et j’entends de droite, de gauche des appels à la violence. Et là, je dis stop.

Il faut maintenant, avant d’aller plus loin, que j’explique un peu mon parcours. Bon. Sachez que pendant cinq années, de 2002 à 2007, j’ai travaillé dans le 93 à Saint-Denis. Les bureaux de mon employeur d’alors étaient situés entre le Stade de France et la Porte de La Chapelle. La gentrification du coin était à peine entamée, on y croisait encore quotidiennement des prostituées africaines et des toxicos louches en plein air. La boîte dans laquelle je bossais était tenue par des juifs arabes qui employaient à leur service des algériens, des marocains, des camerounais, des vietnamiens et j’en passe. Tout ce petit monde collaborait sans l’ombre d’un soucis.

Dans le cadre de mon second emploi, j’ai travaillé avec des chinois et des philippins, et j’étais en contact écrit et oral avec des clients russes, portugais, italiens et sénégalais. Cela a duré un an et demi, après quoi je suis parti faire mon premier séjour en Australie.

Plus tard, de janvier 2013 à Avril 2014, j’ai bossé à Porte de Clignancourt dans le 18ème, un coin bien bien africanisé aussi. Je faisais souvent le trajet allant du bureau jusqu’à la gare du Nord à pieds. Dans les rues, des putes africaines, des noirs, quelques maghrébins, pas mal de saleté aussi, à cause des marchés. Des trafics divers en pleine rue. J’aimais bien me promener dans ce coin, c’était vivant, bien plus qu’ailleurs à Paris.

Enfin, depuis août 2015, je passe mes journées avec des collègues indiens, sri lankais, chinois, vietnamiens, russes, japonais, hongrois…

Tout ça pour dire quoi au final ? Et bien je la connais de près, moi, la Diversité. J’ai vraisemblablement plus pratiqué le Vivre Ensemble que la plupart de mes concitoyens Français. Au quotidien, pendant des années, jour après jour, j’ai fréquenté des étrangers, j’ai dû faire aboutir des projets avec eux.

Alors, le coup du « tu sais pas de quoi tu parles », nope, pas avec moi.

Avec ça d’établi, voyons la réponse que j’ai posté dans les commentaires Facebook :

J’ai travaillé pendant 5 ans dans le 93 sur le boulevard Wilson, entre Porte de La Chapelle et Stade France avec des Algériens, des Marocains, des Camerounais, des Juifs arabes, des Vietnamiens… Et puis j’ai travaillé encore presque deux ans à Porte de Clignancourt dans le 18ème. Aujourd’hui je vis à Melbourne et je travaille en compagnie d’Indiens, de Chinois, de Sri Lankais, de Russes, etc

Je connais assez bien la Diversité et je sais d’expérience que certains étrangers sont des gens très corrects, je vous l’assure.

Après, cela ne veut pas dire que j’approuve l’africanisation de la France. En fait, je préfèrerais que l’Afrique reste en Afrique, mais je n’ai en l’état aucun pouvoir de décision. Au même titre que le reste de mes compatriotes, je vois la France se délabrer du fait de politiciens vendus à des intérêts qui ne sont pas ceux du peuple.
Le problème de fond, c’est que nous sommes un peuple affaibli, désorganisé, sous l’effet d’éléments abrutissants et divisants que nous échouons à identifier, nommer et combattre.

L’installation massive de musulmans dans le pays est un symptôme, pas une cause. Nos ennemis sont les promoteurs du libéralisme cosmopolite qui a colonisé les esprits de la jeunesse qui ne rêve plus que de New York, de Starbucks, de métissage et d’écologie bidon.

En gras ci-dessus, my point. Ce n’est pas la peine de fantasmer sur la reconquista, la remigration ou, pour les plus cinglés, la guerre civile. Nous n’expulserons, ni ne tuerons les immigrés présents sur le sol national. Pourquoi ?

Imaginez un instant que nous aillons vidé la France de tous ses immigrés nord africains. Je suis d’accord, ça fait de la place, Moktar et Abdel ne sont plus là pour faire des roues arrières sur leurs mobylettes, plus un foulard en vue, fini les mosquées, OK, on souffle un peu, je le concède. Cependant, le problème de fond subsiste. Si si.

Cette immigration ne nous est pas tombée dessus comme ça, sans raison. Les immigrés ne se sont pas embauchés eux-mêmes au noir sur les chantiers de Bouygues et d’ailleurs, le regroupement familial ne s’est pas légalisé tout seul, SOS Racisme, Touche Pas à Mon Pote, la LICRA et le reste n’ont pas poussé d’un coup au fond d’un bois par un jour de pluie. Tout cela a été organisé et soutenu par la sphère politico-médiatique Française.

Ces politiciens élus par les Français, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Flamby et Rothschild-Macron, tous ont soutenu l’importation massive d’étrangers au sein de notre pays. Des années durant, nous avons laissé faire, nous, le peuple Français. Pour quelle raison ? Elle fait mal la raison, un gros bleu à notre égo.

C’est tout simple : nous avons laissé les commandes à d’autres. Succombant aux sirènes du libertarisme, occupés à jouir sans entraves, les citoyens de 68 n’ont pas compris que la pilule, le rock progressif et le relâchement des moeurs n’étaient que les maigres contreparties consenties par les tenants d’un libéralisme nettement accru.

Roulez-vous des pelles sur les bancs publics, mais bossez le weekend, avortez gratuitement, mais laissez le marché décider librement des loyers, divorcez sans raison précise, mais laissez-nous privatiser le système de santé. Tout comme ça. Nous avons troqué les acquis du Conseil National de la Résistance contre les décevants grigris tendus par la Main Invisible.

C’est ainsi que nous voilà en 2018, salariés sous-payés, divorcés, pollués, américanisés, islamisés, précaires en tout, des crédits pleins les poches. Pas de pouvoir.

L’installation massive de musulmans dans le pays est un symptôme, pas une cause. Nos ennemis sont les promoteurs du libéralisme cosmopolite qui a colonisé les esprits de la jeunesse qui ne rêve plus que de New York, de Starbucks, de métissage et d’écologie bidon.

 

Quelques saines lectures :